Bonjour à tous et bienvenue dans cette newsletter n°8 sur le voyage en train (ou autres transports de surface) et sac à dos.

Après avoir traversé l’Atlantique lors de la dernière newsletter pour explorer l’Amérique du Sud avec Blandine et Quentin, nous vous proposons de partir aujourd’hui bien plus près de chez vous, ou du moins de chez nous puisque nous avons commencé l’aventure en prenant le train à quelques km de notre domicile !

Cette ligne de train dans les Alpes françaises , régulièrement menacée de fermeture, est l’un de nos coups de cœur et permet un accès privilégié au cœur des montagnes, en passant par des paysages époustouflants…

Nous avons voyagé sous le soleil printanier et en plein hiver sur cette ligne. En janvier l’accès à notre logement a été compliqué par des chemins difficilement praticables… heureusement que l’on avait ce qu’il faut au fond de notre sac pour arriver avant la nuit !

Deux départs cette semaine sur ces thématiques depuis le Hall 1 et le Hall 3 :

• Quai 2 (itinéraire) : La ligne Grenoble-Gap, au cœur des Alpes

• Quai 7 (sac à dos) : Crampons et/ou raquettes dans notre sac à dos ?

Attention à la fermeture des portes et attention au départ !

Grenoble-Gap, la petite ligne de train qui survit au cœur des Alpes

Après avoir voyagé jusqu’aux confins de l’Europe pendant des années, nous apprenons plus récemment à redécouvrir un très beau pays : le nôtre. Et quoi de mieux pour nous que de le faire au rythme du rail, en partant depuis chez nous sur une ligne mythique ? Embarquement immédiat direction la ligne des Alpes !

De l’âge d’or au déclin de la ligne des Alpes

• En 1876, ouverture de la partie la plus facile de la ligne (Grenoble-Vif) et en 1878 de la totalité du tracé Grenoble-Gap (via Veynes)

• De 1938 à 1972 : un express quotidien circule de Lyon à Marseille via Grenoble et Veynes

• En 2018, la ligne est menacée de fermeture d’ici fin 2020 à cause de sa vétusté et de son manque de fréquentation (à noter que les chiffres de l’état sur la fréquentation diffèrent de ceux avancés par le collectif “l’étoile ferroviaire de Veynes”, engagé depuis des années pour la survie de cette ligne)

• De 2020 à 2022, des travaux de sauvegarde sont effectués pour un montant de 25 millions d’euros. La totalité de la ligne rouvre en décembre 2022.

• En 2023, de nombreuses perturbations (suppressions, retards…) sont rapportés par les usagers et les travaux de pérennisation de la ligne restent encore en suspens : les citoyens continuent de se mobiliser pour maintenir cette ligne ouverte alors que des dizaines de millions d’euros de travaux seraient encore nécessaires…

Quelques caractéristiques de la ligne actuelle :

Il s’agit d’une ligne à voie unique de 110 km qui présente quelques 27 tunnels (une vraie galère pour téléphoner si on en croit l’expérience de notre voisin de train ;) 5 ponts et 15 viaducs.

Il s’agit d’une petite ligne de montagne, la vitesse maximale autorisée est réduite ce qui laisse le temps de rester scotché à la fenêtre à regarder les montagnes défiler…

Départ de l’agglomération grenobloise…

Notre choix d’habiter en région grenobloise repose, entre autres, sur la présence des montagnes à quelques dizaines de kilomètres de la ville. Mais souvent le plus simple pour s’y rendre reste de mettre les sacs ou les skis dans le coffre et hop, plus qu’à prendre la voiture pour grimper !

Seulement voilà : s’il y a une alternative en train pourquoi ne pas tenter le coup ? Et partir à pied de chez soi pour rejoindre la gare, prendre le train et marcher jusqu’au lieu de bivouac a quand même une saveur particulière…

… direction la gare de Clelles-Mens

Nos deux seuls bivouacs de cette dernière année auront donc été tous les deux au départ de la gare de Clelles-Mens, direction les hauts plateaux de Vercors pour prendre un grand bol d’air le temps d’un week-end.

Partir en rando (+ ou - bivouac) depuis la gare de Clelles-Mens

Les chemins de rando depuis la gare de Clelles sont très bien balisés et il est même possible de faire la traversée du Vercors sur plusieurs jours en partant de cette gare. Pour notre part, nous avons repéré l’itinéraire en avance et sommes partis dans deux directions différentes : derrière le pas de l’aiguille en mai (en haut à gauche sur la carte) et derrière le col de l’Essaure (en bas) en janvier.

Source : Géoportail

A noter que comme souvent quand les paysages sont beaux et l’accès pratique, il peut y avoir du monde notamment dans les cabanes non gardées le week-end. Mieux vaut avoir une tente dans son sac pour parer à toute éventualité, si on veut passer la nuit sur place. Même en janvier, on a eu la surprise de trouver la cabane que l’on visait bien pleine d’une bande de copains descendus de Paris (en train, et oui !) pour passer quelques jours dans le Vercors.

En bref, que ce soit pour randonner à la journée, faire un bivouac d’une nuit ou partir en itinérance pour plusieurs jours la gare de Clelles-Mens est une super porte d’entrée pour les Hauts Plateaux du Vercors. Plus qu’à prendre les cartes IGN pour repérer l’itinéraire, vérifier la météo et préparer son sac à dos pour partir à l’aventure !

Pour aller plus loin

N’hésitez pas à nous laisser un commentaire en bas de cette newsletter si vous avez des questions !

Crampons et/ou raquettes dans notre sac à dos ?

L’hiver, c’est ce moment magique où tu peux mettre les pieds dans la neige et redécouvrir le monde qui nous entoure sous une nouvelle forme.

Mais l’hiver, c’est aussi le moment où tu marches sur une plaque de verglas et patatras ou que tu randonnes tranquillement et paf ton pied s’enfonce d’un demi-mètre.

Alors comment rendre cette aventure agréable ?

On a déjà parlé des chaussures d’hiver en voyage dans un précédent numéro mais un rappel s’impose.

La priorité en hiver, c’est d’avoir les pieds au sec, donc chaussures imperméables impérativement. Et avec une vraie semelle (non une paire de converses imperméables ne suffisent pas)

Mais pour ne pas glisser ? Que prendre ?

Bon, avec du dénivelé, une paire de bâtons, ok, simple, basique, logique.

Mais pour rajouter sur les pieds ?

Ce week-end pas loin de chez nous ;) Alors, crampons ou raquettes ?

Crampons / Raquettes, le match est ouvert.

Coté Raquettes :

• Idéal pour les randonnées en neige molle, le poids est réparti pour une meilleure adhérence et surtout : pas de risque de s’enfoncer jusqu’à la ceinture !

• Moins dommageables pour les sentiers que les crampons

• Lourd et encombrant

• Moins efficaces sur la glace et neige dure

Crédit photo : Winter Snowshoes par dotshock.photo.benisarapovic

Coté Crampons :

• Léger, compacts et plus économiques (pour notre part on est allés chez Décathlon, une trentaine d’euros pour une paire de crampons)

• Idéal sur neige dure et sur glace ainsi que sur les terrains techniques et escarpés (attention, on parle de randonnée ici et pas d’alpinisme pour lequel on n’est plus sur le même équipement…)

• Inutile sur neige molle, n’empêche pas de s’enfoncer si beaucoup de neige

• Dommageables pour les sentiers et les crampons si utilisé au mauvais endroit donc parfois obligé de mettre / enlever s’il y a des alternances de passage en forêt et en découvert

Vous l’aurez compris, crampons ou raquettes, tout dépend de ce que vous avez prévu.

De notre coté, nous avons en hiver toujours nos crampons dans le sac (sauf si nous sommes sûrs de ne pas avoir de neige en chemin).

Sans ces derniers, nous n’aurions pas pu monter jusqu’à notre lieu de bivouac hiver depuis la gare de Celles et ça aurait été dommage de pas réussir à passer le col ! (sachant qu’on est arrivé à la tombée de la nuit sans crampons on aurait dû s’arrêter plus bas)

Nous utilisons des raquettes sur neige fraiche que nous louons au besoin.

En bref, on vous conseille d’avoir une paire de crampons pour vos voyages en train en hiver, en particulier pour les pays nordiques (ou ça fait même partie de l’équipement de base des locaux) et pour les raquettes, toujours possible d’en louer sur place ;)

Faute d’anticipation, vous risquez de faire demi-tour comme dans les Hautes-Tatras slovaques ou nous avons dû renoncer à passer la frontière avec la Pologne à pied faute de crampons (cf Newsletter 1) ou encore ce week-end où nous n’avions pas anticipé une telle chute de neige sur les sommets de Belledonne et où des raquettes nous auraient été bien utiles pour rejoindre le lac qu’on visait !

La semaine prochaine, on prendra avec vous la place de passagers pour découvrir le voyage d’un nouvel invité passionné de train qui nous parlera d’une de ses aventures qui l’a amené jusqu’à la gare la plus haute d’Europe. Une idée du pays pour lequel on embarquera ?

[Crédit photo : KevTravelTrain]

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Au moment où nous écrivons cette newsletter, vous êtes 54 passagers à bord de ce train : pour le moment c’est encore possible de rester tous ensemble dans un bus de remplacement mais on espère bien que d’ici la prochaine édition vous serez si nombreux que le train sera la seule option !

Si vous voulez échapper au train-train quotidien et partager l’aventure avec nous, suivez-nous au rythme du rail. Et si vous appréciez le contenu de notre newsletter n’hésitez pas à en parler autour de vous et à nous le faire savoir par un petit commentaire ici ou à nous faire un petit coucou sur les réseaux sociaux ;)

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